Après 40 ans, des désirs d'enfant différents (27/09/2013)
Quelque soit l'âge auquel un couple désire donner la vie, ce souhait se respecte.
Il faut cependant distinguer deux situations différentes : celle des couples dits "infertiles" ou "stériles" dont l'absence d'enfant résulte d'une impossibilité physique ou psychologique de donner la vie (à partir d'un an de vie commune et...plus !). Avec une épreuve à la clé : celle du diagnostic cruel, de l'attente infinie, des traitements lourds et récurrents, de l'apprentissage de la patience ou du renoncement.
Et celle des couples qui désirent un enfant sur le tard. Certains d'entre eux assimilent ce désir d'enfant tardif et les difficultés qu'ils rencontrent pour donner la vie à celui de couples qui ne peuvent pas avoir d'enfants pour des raisons médicales (puis d'âge ; deux difficultés qui s'ajoutent).
Les couples qui désirent tardivement un enfant ne sont ni infertiles, ni stériles. Le temps leur permettra peut-être d'avoir un enfant naturellement.
Les uns et les autres ne sont pas dans le même cas, même si à première vue, ils semblent vivre la même chose. Il pourrait être bénéfique pour tous que les personnes dont le projet d'enfant a mûri tard développent une écoute et une compréhension spécifique vis à vis de la situation que vivent les couples dit "infertiles ou stériles" stricto sensu depuis des années.
Il arrive ainsi que des femmes de 40 ans témoignent de leur "désir d'enfant" et racontent à des couples infertiles qu'elles "vivent des stimulations", convaincues d'être sur la même longueur d'ondes qu'eux.
La situation se ressemble, c'est sûr. Mais leurs réalités sont bien différentes. Si les uns et les autres subissent peut-être des traitements médicaux et désirent ardemment donner la vie, ils ne sont pas du tout dans le même cas : les uns ont construit un foyer avec l'espoir fou de donner la vie, malgré leur âge avancé. Ils n'ont pas forcément imaginé qu'ils auraient le bonheur de construire leur vie avec des enfants mais ils le désirent ardemment. L'espoir est encore immense d'avoir un enfant.
Les autres ont formé leur couple avec un désir d'enfant naturel, immense, blessé petit à petit par la vie, égratigné. Leur cas est "pathologique", ils ont vu l'espoir poindre, disparaître, revenir... Ils ont souvent consulté des dizaines de médecins, le temps a érodé leurs espérances et leur couple, parfois.
Les couples "tardifs" doivent bien le comprendre. Ils risquent sinon de faire une trop rapide assimilation à leur propre cas et blesser leurs proches dits "infertiles" ou "stériles", considérés comme "malades" (par la sécurité sociale). Bien comprendre les 2 situations est un préalable à une bonne communication.
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